Mettre en place des ateliers d'éveil psychomoteur pour bébés est une excellente façon d'offrir un accompagnement pour les familles, d'autant que la demande est croissante !
1. Pourquoi des ateliers d'éveil psychomoteur ?
Les premières années de vie sont essentielles pour le développement psychomoteur des enfants. Ces ateliers permettent d'explorer et stimuler les compétences sensorielles, motrices, cognitives, et relationnelles des bébés, tout en offrant un espace d'échange pour les parents.
L'éducation précoce et la stimulation psychomotrice faisant parties de notre décret de compétences (article 1), le psychomotricien est donc tout à fait habilité à créer un environnement sécurisé et adapté aux bébés.
2. Comment créer vos ateliers ?
Avant de vous lancer :
Définissez le public cible :
Vos ateliers peuvent s'adresser à des bébés de 0 à 3 ans. Vous pouvez organiser des sessions en fonction des tranches d'âge (0-12 mois, 12-24 mois, etc) afin de proposer des activités adaptées au développement de chaque groupe, ou accueillir tous les âges. C'est à vous de voir !
Structurez vos séances :
Réfléchissez à la durée de vos ateliers. En général, ils peuvent aller de 45min à 1h30 en incluant un temps d'accueil, des activités sensorimotrices (jeux d'éveil, parcours moteurs) et un moment d'échange avec les parents.
Veillez à varier vos activités pour stimuler différents sens (parcours moteurs, balles sensorielles, atelier musical, jeux de sons et lumières, comptines...). Les possibilités sont nombreuses ! Vous pouvez également créer des ateliers sur différents thèmes, selon les saisons par exemple.
Pensez à prendre en compte la fatigabilité des bébés en alternant des activités stimulantes et des activités plus calmes, par exemple, en clôturant l'atelier par des comptines.
Nombre de participants :
Pour garantir un suivi de qualité et une bonne intéraction, limitez le nombre de familles participantes en fonction de la taille de votre salle pour que tout ce petit monde ne se marche pas dessus. Si les parents viennent à deux, l'espace se remplit vite !
3. Une fois votre atelier défini, il va falloir le faire savoir !
Communication locale :
Contactez votre réseau professionnel et pourquoi pas la mairie, en leur expliquant l'intérêt de vos ateliers (pédiatres, orthophonistes, consultantes en lactation...). Pensez aussi aux réseaux sociaux (Instagram, Facebook).
Le bouche à oreille :
Pas de secret, c'est ce qui fonctionne le mieux, mais avec le temps. 😊
4. Fixez un tarif adapté
Le prix d'un atelier dépend de plusieurs facteurs (localisation, durée de la séance, possibilités financières des familles, investissement dans du matériel...). La fourchette varie de 10 à 60€.
Vous pouvez aussi proposer des forfaits pour plusieurs séances pour les parents qui souhaitent venir régulièrement.
5. Conseils pratiques pour démarrer
Le matériel :
Vous n'avez pas besoin de matériel coûteux. Des tapis, coussins, modules, petits jouets, balles et tunnels (bref ce que vous avez déjà dans votre cabinet) sont suffisants.
Si vous organisez des ateliers à thèmes (par exemple sur l'autonmne) vous pouvez récupérez du matériel très facilement (feuilles mortes, marrons...).
L'espace :
Assurez-vous que l'espace soit sécurisé et adapté aux bébés (protégez le sol, les prises électriques...).
Si l'espace de votre salle est suffisant, vous pouvez installer un coin motricité avec un parcours, et un coin plus "calme" avec un tapis et des coussins pour se rassembler en cercle.
Connaitre le développement de l'enfant :
Ces ateliers ont pour objectif principal la prévention et l'information. Il est donc important pour l'organisateur de bien connaître les acquisitions motrices du bébé pour répondre aux interrogations des parents.
Consultation VS atelier :
Précisez bien en amont qu'il ne s'agit pas de consultation thérapeutique, ni de bilan psychomoteur. Les ateliers rentrent dans le champ prévention et éducation psychomotrice de notre décret de compétence.
Prêts à vous lancer ?
Sarah Lachot, Psychomotricienne D.E
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